sábado, marzo 02, 2013
Los problemas más graves del pontificado de Benedicto XVI según Jabier Pikaza
◊ El teólogo Xabier Pikaza Ibarrondo evoca los problemas que han afectado más al Pontificado de Benedicto XVI ◊
¿Cuáles crees que han sido los problemas fundamentales con los que se ha tenido que enfrentar Benedicto XVI?
Es curioso. Vino como teólogo, con la fama de que arreglaría los problemas doctrinales de la Iglesia, y se va como un “Papa cocinero” que ha debido enfrentarse con más o menos éxito con problemas muy materiales, como si hubiera pasado de la alta ortodoxia a la baja ortopraxia. Éstos son, a mi juicio, los problemas que han afectado más a su Pontificado:
1. Tema Maciel, el engaño de algunos eclesiásticos. El Papa ha debido enfrentarse al enigma de algunos hombres enfermos (no me atrevo a decir perversos) que se han aprovechado de la Iglesia, entre ellos Marcial Maciel. Le han hecho sufrir, han humillado a la Iglesia.
2. Tema pederastia de una parte del clero… El problema no lo ha inventado Benedicto XVI, sino todo lo contrario… Quizá él venía de las alturas de la alta teología, y descubrió que el problema de la Iglesia no eran los posibles teólogos rebeldes, sino eclesiásticos y personas que se aprovechan de su puesto para utilizar a los demás.
3. Tema dinero… No sé si el Papa entiende de dinero, pero ha tenido que enfrentarse con la Banca Vaticana (IOR), que es una cosa pequeña, pero que le ha dado grandes disgustos. Sin una transparencia económica total no se puede hablar de Iglesia.
4. Las intrigas del Vaticano. El tema es evidente. Allí donde hay unos miles de personas ocupadas en una administración de “poder eclesiástico” surgen los problemas… Los enfrentamientos de la Curia, expresados en el Vati-Leaks son quizá pequeños, menores (de patio de verduleras…), pero es evidente que han hundido la moral del Papa.
5. Los lefebvrianos… Éste es un tema que, si no fuera serio, sería de comedia… Se han reído de él, sí, los lefebvrianos, a los que Benedicto XVI ha querido ofrecer el gran redil de la Iglesia Católica. Para eso les ha ofrecido todo lo que se puede ofrecer, el oro y el moro: Una reforma litúrgica a su estilo, unas prelaturas personales… Pero nada, se han reído de él. Pobre Benedicto XVI. Ha visto que quizá sus mayores enemigos no son los de fuera, por así decirlo, con la teología de la liberación, sino los de dentro… en una iglesia dividida.
6. Tema de la secularización… El Vaticano va en una línea, el mundo en otra… El Papa que es muy inteligente se ha dado cuenta, y ha visto que sus esfuerzos, algunos en la línea de Juan-Pablo II (Jornadas de la Juventud etc,…) no daban fruto.
Éstos son los temas principales de su papado... Quizá hay otros, como el de la liturgia, que algunos quieren que vuelva a un pasado que nunca ha existido de la forma en que la quieren los tradicionalistas... Quizá está el tema del Único Catecismo, con el único Derecho Canónico... Y está en el fondo el tema del Vaticano como institución enigmática que difícilmente concuerda con el evangelio…
◊ ¿Crees que el Papa tiene la culpa de esos problemas? ¿Qué otra cosa podía haber hecho?
Evidentemente que el Papa no tenía ni tiene la culpa. Él ha hecho lo que ha podido, que, a mi juicio, es más que lo que muchos habíamos esperado, a partir de su trayectoria como Prefecto de la Congregación para la Doctrina de la fe.
En mi opinión, Benedicto XVI ha hecho mucho, evidentemente en su línea. Ha querido ser Padre, ha querido dialogar… Pero, claro, ha seguido imponiendo (o promoviendo) desde el Vaticano un tipo de Iglesia, con un orden y estructura que vienen de siglos. Quizá no ha podido volver a las raíces del evangelio….
Ha abierto caminos, con sus libros sobre Jesús, con su forma de querer atajar las corrupciones de la Curia y del conjunto del Clero… Ha hecho lo que ha sabido y podido, y le estoy muy agradecido por ello.
◊ En fin ¿Por qué ha dimitido?
No lo sé. Quiero creerle: Ha dimitido porque se siente mayor, desgastado. Ha dimitido porque es normal dimitir, dejar un puesto así. Lo ordinario es renunciar, no permanecer en el puesto. Lo ha hecho, y creo que con esto ha rendido un gran servicio a la Iglesia, aunque los grandes problemas con los que se encontró al entrar en el Vaticano como Papa siguen pendientes.
Artículo completo: ¡ Adiós, Benedicto XVI ! Un balance
02.03.13 | 09:01. Archivado en Sociogenética, Religiones, Pro justitia et libertate, Geopolítica, Ecumenismo
Les problèmes les plus graves du pontificat de Benoît XVI selon Xabier Pikaza
Le théologien Xabier Pikaza Ibarrondo évoque les problèmes qui ont affecté le plus le pontificat de Benoît XVI.
◊ Quels sont, pensez-vous, les problèmes fondamentaux que Benoît XVI a dû affronter ?
C'est curieux. Il est arrivé comme théologien, avec la réputation qu'il résoudrait les problèmes doctrinaux de l'Eglise, et il s'en va comme un "Pape cuisinier" qui a dû affronter, avec plus ou moins de succès, des problèmes très matériels, comme s'il était passé de la haute orthodoxie à la basse orthopraxie. Voici, selon moi, les problèmes qui ont affecté le plus son pontificat.
1. Le thème Maciel, l'escroquerie de quelques ecclésiastiques. Le Pape a dû faire face à l'énigme de quelques hommes malades (je n'ose pas dire pervers) qui ont profité de l'Eglise, et parmi eux Marcial Maciel. Ils l'ont fait souffrir, ils ont humilié l'Eglise.
2. Le thème de la pédérastie d'une partie du clergé… Benoît XVI n'a pas inventé ce problème, bien au contraire… Il venait des hauteurs de la haute théologie et il a découvert que le problème de l'Eglise, ce n'était pas les éventuels théologiens rebelles, mais des ecclésiastiques et des personnes qui profitent de leur poste pour utiliser les autres.
3. Le thème de l'argent… Je ne sais pas si le Pape s'y connaît en argent, mais il a dû faire face à la Banque du Vatican (IOR), qui est une petite chose, mais qui lui a donné de grands soucis. Sans une transparence économique totale, on ne peut pas parler d'Eglise.
4. Les intrigues du Vatican. Le thème est évident. Là où il y a quelques milliers de personnes employées dans une administration de "pouvoir ecclésiastique", naissent les problèmes… Les affrontements de la Curie, répercutés dans le Vati-Leaks, sont sans doute mineurs (du niveau du jardin d'enfants), mais il est évident qu'ils ont enfoncé le moral du Pape.
5. Les lefèbvriens… Ce thème, s'il n'était pas sérieux, serait comique… Ils se sont moqués de lui, oui, les lefèbvriens à qui Benoît XVI a voulu offrir le grand bercail de l'Eglise catholique. Pour cela, il leur a proposé monts et merveilles : une réforme liturgique sur mesure, des postes personnels… Mais sans succès, ils se sont moqués de lui. Pauvre Benoît XVI. Il a vu que ses plus grands ennemis ne sont peut-être pas ceux de l'extérieur, pour ainsi dire, ceux de la théologie de la libération, mais ceux de l'intérieur… dans une Eglise divisée.
6. Le thème de la sécularisation… Le Vatican suit une ligne, le monde une autre… Le Pape, qui est très intelligent, s'en est rendu compte et a vu que ses efforts, dont certains dans la ligne de Jean-Paul II (Journées de la Jeunesse, etc.) ne donnaient pas de résultats.
Ce sont les thèmes principaux de son pontificat… Il y en a peut-être d'autres, comme celui de la liturgie, que certains veulent voir revenir à un passé qui n'a jamais existé dans la forme que veulent les traditionalistes… Il y a peut-être le thème du Catéchisme unique, avec le Droit canonique unique… Et il y a, au fond, le thème du Vatican comme institution énigmatique qui s'accorde difficilement avec l'Evangile…
◊ Vous croyez que tous ces problèmes, c'est de la faute du Pape ? Qu'est-ce qu'il aurait pu faire d'autre ?
Evidemment, ce n'était pas et ce n'est pas de sa faute. Lui, il a fait ce qu'il a pu et, à mon avis, c'est plus que ce que beaucoup d'entre nous avaient espéré, à partir de son parcours comme Préfet de la Congrégation pur la Doctrine de la Foi.
Selon moi, Benoît XVI a fait beaucoup, dans sa ligne évidemment. Il a voulu être Père, il a voulu dialoguer… Mais, naturellement, il a continué à imposer (ou à promouvoir) depuis le Vatican un type d'Eglise, avec un ordre et une structure qui viennent des siècles passés. Peut-être n'a-t-il pas pu retourner aux racines de l'Evangile…
Il a ouvert des chemins, avec ses livres sur Jésus, avec sa façon de vouloir endiguer les corruptions de la Curie et de l'ensemble du Clergé… Il a fait ce qu'il a su et ce qu'il a pu, et je lui en suis très reconnaissant.
◊ Finalement, pourquoi a-t-il démissionné ?
Je ne sais pas. Je veux le croire : il a démissionné parce qu'il se sent âgé, usé. Il a démissionné parce que c'est normal de démissionner, de quitter un poste comme celui-là. C'est normal de renoncer, de ne pas rester dans le poste. Il l'a fait, et je crois qu'avec ce geste il a rendu un grand service à l'Eglise, bien que les grands problèmes qu'il a rencontrés quand il est entré au Vatican en tant que Pape soient toujours à résoudre.
01.03.13 | 20:00. Archivado en Sociogenética, Religiones, Pro justitia et libertate, Geopolítica, Ecumenismo
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